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Le Blog d'Ella Marder

Le Blog d'Ella Marder
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7 mai 2007

Reportage Bastille émeutes présidentielles

Il est 23h00. Sarkozy est élu depuis trois heures et, de loin, c'est la place de la Bastille qui fume. Au milieu d'une foule modérément dense, un témoin confie que ce sont les forces de l'ordre qui, les premières et peu après l'heure H, se sont "acharnées sur un joueur de jumbé" (voir la vidéo ci-dessus). C'est ainsi qu'aurait, selon elle, commencé ce généreux lancer de bombes lacrymogènes.

Un "simple rassemblement post-résultats" donc, et déjà de mauvais souvenirs resurgissent. Tous les accès au Génie, sur lequel d'habitude se fêtent les victoires, restent bloqués. Blancs, blacks, beurs, jeunes et moins, sont venus dire leur déception. Mais la police est là qui veille à éviter les débordements.

A 23h15, la foule est évacuée alors que des rumeurs annoncent un mouvement vers la place de la République; mais rien ne s'y passe, finalement, autour de cette colonne qui, en avril 2002, réunissait des milliers de mécontents. Beaucoup de répression pour pas grand-chose. Et puis trop de gaz dans l'air, aussi.

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7 mai 2007

Le Squat de la Générale, à Belleville

A l'origine, c'est une usine ("de chaussures chics exportées vers New York") forcée à la fermeture pendant l'occupation. Son propriétaire était juif. Après avoir servi de garde-meubles dans les années soixante, le building du 10, rue du général Lassalle (Paris, XIXe), s'est fait abri temporaire pour matériel scolaire, informatique, jusqu'à être définitivement désaffecté en 1994. En 2005, la lumière y pénètre de nouveau et on le rebaptise Squat La Générale.

"On", c'est Anissia Nisuzeyman et Akim Romatif, deux des trois "ouvreurs" principaux du lieu et "directeurs" de l'association Made in Shanghai. Ses locaux occupent aujourd'hui le deuxième des quatre étages du bâtiment. L'association y accueille danseurs, musiciens, plasticiens, acteurs, réalisateurs, peintres... sans critère de sélection autre que la motivation personnelle et le désir de faire découvrir et partager leurs travaux et leurs idées.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit ici. De partage. C'est parce qu'ils se trouvaient pour la plupart nouvellement parents quand ils ont été expulsés de leurs appartements respectifs et ont traversé de longs mois de "galère immobilière", et parce qu'ils sont eux aussi artistes et intermittents (avec tout ce que cela comporte de précarité) qu'ils ont décidé de s'imposer dans ces 8 000 m2 vides et inexploités. A la seule condition de le faire "bien". A l'allemande, en fait; c'est à dire d'une manière tout sauf "vandale": respect et tenue du lieu (présence d'enfants oblige) et surtout utilisation intelligente.

Ainsi, depuis deux ans, l'Association Made in Shanghai et La Générale dans son ensemble abritent artistes de tous bords, concerts, salle de massage chinois, "réparateurs d'ordinateurs usagés" qui les redistribuent -une fois en état de marche- dans des écoles et des centres de quartiers défavorisés, des associations humanitaires, des ONG (RESF, BAC...). Les samedis matins, ce sont les sans-papiers qui se réunissent dans la salle de ciné, où trônent fauteuils et canapés de velours, de cuir, de sky et de récup'.

L'Etat, propriétaire officiel du lieu, pense à le transformer en hôpital psychiatrique. Reste à espérer pour Anissia, Akim, Jean-Philippe Stassen, Tribudom et tous les autres qu'il leur trouvera un nouveau toit pour continuer, au chaud et au sec, leur action artistique d'aide et de partage.

7 mai 2007

Jérémie Elkaïm

L'homme qui aimait les histoires

L'histoire de Jérémie Elkaïm commence à Belleville, il y a 28 ans. Il grandit dans le melting-pot « décoiffant » qui constituait alors ce quartier, intact et intouché encore par l'actuelle déferlante bobochic. Dans sa classe, à l'école primaire, 21 ethnies se côtoient et rient ensemble. Ces différences - de langue, de culture, d'éducation -, il en garde le souvenir le plus heureux qui soit, car, en lui ouvrant l'esprit, elles l'ont terriblement nourri et du coup construit. D'envisager, alors, la légèreté et les rires ayant auréolé son enfance comme ce qui l'aura amené à  son métier ? Très jeune encore, il voit et revoit Nuit et brouillard, La maman et la putain et La jetée (Chris Marker), des fondamentaux qui à jamais le bouleversent, l'inspirent, le convainquent. Aucun doute en tout cas ne plane sur son désir de travailler dans le cinéma.

Parce que raconter des histoires, c'est ce qu'il aime pardessus tout. Drôles, mélancoliques ou les deux à la fois, du moment qu'on s'amuse et qu'on donne son avis, aussi.

En 1996, il collabore avec Olivier Séror à l'écriture du premier court-métrage dans lequel il joue, Un léger différent, et remporte un prix d'interprétation à Clermont Ferrand. Entrée en matière reconnue, donc. Ozon le repère, puis Philippe Barassat (avec qui il collabore actuellement sur un projet à venir), S. Lifschitz, C. Corsini, pour ne citer qu'eux…

Les rôles se succèdent et sont presque devenus un « besoin vital » me confie Jérémie, ce matin de printemps 2007. C'est agréable d'écouter parler des gens que leur métier passionne. Pour le serein acteur s'engager de manière désengagée et en toute insouciance vers les espaces de liberté absolue qu'offrent les rôles représente « un privilège absolu ». Mais le privilège, par définition, est quelque chose de rare. Et Jérémie ne veut pas travailler à tout prix. Ainsi, quand il ne joue pas, il s'atèle à des projets personnels. Pour l'heure, c'est l'histoire d'un indien venu bouleverser le quotidien d'un jeune couple (Valérie Donzelli/ Jérémie Elkaïm) qui l'occupe, en attendant, très prochainement, la sortie de Lisa et le pilote d'avion (P.Barassat) et, last but not least, la venue au monde d'un deuxième enfant !

7 mai 2007

Communiqué de Presse Rue89

La révolution de l'Info couve sur le Web Rue89.com démarre.

Le 6 mai à 18h00, ce nouveau site d'information, fondé par une équipe  de journalistes professionnels, sera lancé, coïncidant avec le deuxième tour de l'élection présidentielle. Nouvelle ère, nouveau média... Rue89 veut marier le journalisme professionnel et la culture participative de l'Internet. 

L'information, sur Rue89, sera le produit de l'interaction entre trois cercles : celui du journalisme le plus exigeant et rigoureux; celui des spécialistes, des passionnés et des témoins; celui, enfin, de la communauté des Internautes appelée à participer activement à son  fonctionnement. Une information validée par l'équipe permanente de journalistes, faisant de ce site une référence de qualité dans la presse en ligne. Rue89 est né du constat que dans le bouillonnement créatif du Web, il y avait nécessité d'offrir un média totalement indépendant, répondant aux critères professionnels et déontologiques du journalisme, tout en s'ouvrant aux contributions de non-journalistes, à la participation active des Internautes.

Un média 100% dédié à l'Internet, qui se veut le  laboratoire d'un nouveau langage journalistique multimédia qui reste à définir. Le site a ainsi développé un système permettant de hiéarchiser les commentaires des Internautes. Rue89 se concentre sur les sujets qui font parler, jaser, débattre, dans tous les domaines: de la  politique au sport, en passant par les nouvelles technologies, la culture ou l'environnement. Nous rêvons que Rue89 devienne le point de référence obligé pour tous ceux qui ne veulent pas se contenter de "consommer" l'information et se passionnent pour la confrontation  d'idées. Le site est ouvert sur le reste du monde.

Lieu pluraliste, il entend contribuer non seulement au débat démocratique, mais aussi à la recherche de solutions: une rubrique "Passage à l'acte" aidera à la mise en oeuvre des bonnes idées qui ont du mal à se réaliser.  Pendant ses premiers mois d'existence, Rue89 se présentera en "version beta". Autrement dit, il s'enrichira régulièrement de nouvelles fonctionnalités et corrigera ses défauts, en s'appuyant sur les réactions de ses visiteurs.  Rue89 sera un site gratuit, financé par les recettes publicitaires. Lancée par une équipe de journalistes expérimentés et de jeunes reporters multimédia, Rue89 procèdera dans les prochains mois à une levée de fonds auprès d'investisseurs.

Les cinq membres fondateurs de  la société Rue89 sont: Pierre Haski, ex-correspondant à Pékin, puis directeur-adjoint de la rédaction de Libération. Pascal Riché, ex-correspondant à Washington, puis rédacteur en chef chargé des pages  Rebonds de Libération. Laurent Mauriac, ex-rédacteur en chef adjoint chargé de l'économie, puis correspondant de Libération à New York.  Arnaud Aubron, ex-rédacteur en chef adjoint chargé de l'édition à Libération. Michel Lévy-Provençal, ingénieur multimédia, onze ans d'expérience en sociétés de service informatique. 

Pour tout renseignement. Tel : 06 75 68 94 02, ou e-mail : contact@rue89.com Adresse : 66 rue René Boulanger, 75010 Paris.

7 mai 2007

Mais où vont tous ces ordinateurs dont les entreprises se séparent?

A l'heure où l'ordinateur est devenu un outil indispensable du quotidien, la fracture numérique en France grandit encore. Fracture à l'œuvre entre les foyers qui disposent d'un ou de plusieurs ordinateurs et ceux qui n'en disposent pas du tout, entre ceux pour qui l'accès au net est très facile et ceux pour qui il l'est bien moins, entre les villes et les campagnes…allant accentuant les disparités entre « riches et pauvres ».

Or, chacun s'est déjà posé au moins une fois la question de savoir ce que devenaient les ordinateurs des entreprises (grandes, et/ou moins grandes) lorsque ces dernières s'en séparaient pour renouveler leur parc informatique, par nécessité ou par simple souci de « modernisation », en victime de la mode « dernier cri » qu'elles étaient.

De même, chacun s'est au moins posé une fois la question de savoir pourquoi ces entreprises ne pouvaient pas donner, proposer, offrir, enfin, ses ordinateurs « en fin de course » à son personnel, d'abord, et à des écoles, foyers ou autres associations dans le besoin ensuite – sachant que leur matériel est la plupart du temps tout à fait fonctionnel.

Il semblerait alors que des lois comptables et qu'une certaine juridiction difficile à « outrepasser » puisque d'ordre européenne soient à l'origine de ce « gaspillage » de matériel informatique précieux. Or, en matière de problèmes à pointer afin de faire éventuellement bouger les choses, Rue89 répond présent. C'est pourquoi nous sommes allés à la rencontre de Florent Vincent, l'un des membres fondateurs de l'association de récupération et de reconfiguration d'ordinateurs Bellinux (Bellinux.org), installée au Squat de la Générale, dans le 19è arrondissement de Paris. Bellinux, qui existe depuis près de deux ans maintenant, est devenue une association de « réinsertion et de redistribution » après que le Club Méditerranée lui ait confié 500 ordinateurs. Elle les a depuis pratiquement tous reconditionnés et distribués à des écoles, des foyers, des particuliers et autres…

Des lois contre la libre redistribution de leurs ordinateurs sont-elles imposées aux entreprises ?

En réalité, la seule loi qui soit imposée aux entreprises cherchant à renouveler leur parc informatique est celle du recyclage, et de la «traçabilité». Le matériau informatique est si polluant qu'elles pourraient se voir sévèrement punies en cas d'abandon total de leur parc « usagé ». Et, même s'il existe un amendement européen obligeant les entreprises à l'envoyer vers des usines de recyclage appelées « Brokers » dans le jargon de l'« infor », il ne tient qu'à ces dernières de décider du sort de leur parc.

Comment acceptent-elles de le donner à des associations de récupération ?

Les entreprises sont prêtes à léguer leur parc informatique à des associations de type Bellinux à la condition sine qua non que celles-ci s'engagent à ne jamais abandonner les ordinateurs polluants dans la nature, et à en faire bon usage ensuite. Tout n'est finalement qu'une question de confiance. Cela dit, ce sont encore les « brokers » officiels, ces entreprises de recyclage vers lesquelles sont systématiquement réorientés les parc informatiques, qui ont le monopole.

Et elles ne redistribuent pas forcément équitablement ou efficacement les ordinateurs, lorsque ceux-ci ne sont pas détruits. A savoir : le matériel est presque toujours en parfait état d'usage.

Comment (re)donner confiance aux entreprises ?

Si le Club Med a fait confiance à Bellinux (500 ordinateurs), c'est parce que l'un des membres fondateurs connaissait des personnes affiliées à la fondation du Club ; cette récup' n'aurait certainement pas été si vite si…Tout n'est donc qu'histoire de « feeling »…

Ainsi faudrait-il trouver le moyen de rassurer les entreprises qui se débarrassent de leur parc informatique et les convaincre que les nombreuses associations de recyclage et de reconditionnement des ordinateurs ont un rôle sociétal important à jouer.

L'ordinateur, outil devenu aujourd'hui indispensable au quotidien, ne doit pas être considéré comme une poubelle hors d'état d'usage sitôt qu'il ne répond plus aux critères esthétiques de l'année en cours….

Tout le monde n'a pas besoin de la dernière Rolls de l'informatique pour envoyer des mails, écrire quelques textes, visionner ses photos de vacances et écouter de la musique…

A vous les suggestions !

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10 avril 2007

Les affiches électorales

Que pensez-vous des affiches électorales?

Les affiches, dans l’ensemble, « ils s’en foutent ». C’est d’abord le programme et les résolutions, qui comptent, non ?

En tout cas, c’est ce qu’ils pensent, les gens, dans la rue, ce mardi 10 avril 2007, à 12 jours du premier tour des élections. Difficile, en effet, de recueillir à chaud des regards sinon acérés du moins quelque peu intéressés par les affiches des candidats à la présidentielle. Le plus souvent on passe à côté sans les remarquer, et, si on s’attarde un peu, on constate qu’elles se ressemblent toutes. Peut-être Ségolène l’emporte-t-elle un peu, allez, devant les couleurs aveuglantes et criardes des affiches de Voynet (vert pétard), de Buffet (rouge mustang) ou encore devant les « classiques », les champêtres, les datées donc ridicules de ses concurrents masculins. Car la Royal, elle, joue dans le style et dans la forme la carte de la « simplicité » : « noire et blanche » tout à la fois (quitte à frôler le monotone) elle n’arbore pas le rictus forcé « de tous les autres ».
L’opinion parisienne, donc, reste dans l’ensemble non pas de marbre mais bien indifférente aux réclames insipides de ces « vendeurs de soupe ».
Après tout elle n’a pas tort - l’affiche ne fait pas le moine.


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